Hier donc, je me suis muni de cette charmante feuille rose que l’on nomme familièrement «demande de congés» (ah, douces joies des rouages administratifs !!!) et, d’un seul coup, mon moral est remonté en flèche. On a beau dire, le simple fait d’aligner des symboles calligraphiques (vulgairement appelés lettres et chiffres) dans des cases peut effectivement vous redonner la pêche, voire la banane, au choix !!!!
Je me présente donc au devant de ma chef, muni de ma fiche de demande de congés dûment remplie. Comme à chaque fois, c’est l’instant critique, le moment fatidique où vos plans de vacances peuvent se concrétiser ou tout bonnement s’envoler en fumée… On ne sait jamais ce qui peut passer dans la tête de votre supérieur hiérarchique à cet instant crucial. D’où l’importance du choix du moment pour qu’il (ou elle) appose son autographe !!!
Je scrute, je guette, je surveille ses moindres gestes jusqu’au moment je vois enfin sa main se tendre vers son stylo, le saisir et revenir lentement vers la feuille colorée, clé de mes vacances… Ca y est, le stylo dessine sur le papier des arabesques qui, au final, dessinent la signature qui devient, de facto, le sésame de mes congés…
Je garde mon calme, jubile (mais à l’intérieur) pour reprendre ladite feuille gratifiée du paraphe adéquat et l’envoie illico presto à la DRH pour que tout soit répertorié comme il se doit.
OUF !!!! C’est bon, mes vacances sont acceptées, je pars bientôt et c’est tant mieux… Voilà, vous avez assisté à un épisode primordial de la vie en entreprise… peut-être la partie la plus intéressante de la vie du travail qui ne tient parfois qu’à un amas de traits dessinées à l’encre. Comme quoi, trois trait griffonnés et le Marko est heureux…Le bonheur est donc bien dans la signature… CQFD
