Auf wiedersehen, Mannheim
Par ce bel après-midi pluvieux de vendredi, nous partîmes donc à 7 et arrivâmes, toujours à 7, à Mannheim. Périple sans embûche si ce n’est quelques flocons parsemant l’autoroute, qui m’ont rendu un peu nerveux et moins tranquille temporairement. Nous voici donc rendus dans cette belle contrée allemande qu’est Mannheim (belle, belle,… il faut le dire vite car nous n’eûmes pas le temps de visiter). Juste au moment de quitter l’autoroute pour rejoindre le centre ville, la voiture leader (celle avec le plan et dont je tairais le nom des occupants !) nous plante une belle accélération et trouve la sortie adéquate (puisque, dans cette voiture, ils avaient le plan). Par conséquent, nous, dans la deuxième voiture, avons raté la bonne sortie (puisque nous n’avions pas de plan et plus de guide) et fûmes, par la même, condamnés à emprunter la prochaine sortie et à nous débrouiller par nos propres moyens pour retrouver le point de rendez-vous. Heureusement, nos années d’études d’Allemand nous revinrent suffisamment en mémoire pour nous diriger dans cette contrée inconnue. Nous parvînmes enfin à la gare centrale (Hauptbanhof en langage local) et, après avoir dûment fait entendre notre mécontentement aux occupants du premier véhicule, nous rendîmes au point de rendez-vous : un BAR ! Pour une bonne nouvelle, c’est une bonne nouvelle !
Une fois installés convenablement, nous passons commande. Et là, deuxième bonne nouvelle de la journée : ils ont du Ricard ! Elle pas belle la vie ? Va pour un Ricard, puis un deuxième… Et là, le tonus me revient d’un seul coup ! Présentations avec nos homo(?)logues allemands, règlements des derniers détails logistiques pour le logement, papotages en tous genres… Le Ricard aidant, il fait moins froid tout à coup et c’est tant mieux car je ne vais pas supporter ce froid extrême très longtemps. Une fois les premiers contacts pris, nous suivons gaiement le troupeau pour nous rendre dans un restaurant turc… Et là, vous savez ce que signifie mémorable ? Bon, et ben là… Mémorable ! (Merci Muriel). Je ne sais pas si c’est la chaleur ambiante ou quoi, mais je me suis un peu lâché (et ça, c’est un euphémisme !). Je pense que les serveurs et autres clients de ce restaurant vont longtemps se souvenir du passage de ce groupe de Français ! Car, fidèle aux recommandations de Sylvie J., je ne pouvais pas faire dans la médiocrité, c’est le moins que l’on puisse dire : tout en nuances et subtilités, j’ai agrémenté l’ambiance un peu cosy de quelques remarques - acerbes mais ad hoc - et de quelques couplets de nos plus grands standards nationaux. J’imagine d’ores et déjà certains d’entre vous sourire à l’évocation de cette prestation. Je dis bien prestation car, à ce niveau de performance, on peut décemment parler de show… ;o)
Je ne vais pas m’éterniser sur la façon dont s’est déroulé le tournoi en lui-même. Pour faire bref, sachez que, comme je le redoutais, l’équipe s’est révélée techniquement plutôt bonne mais avec des lacunes au niveau de la régularité et du moral… On ne saurait tout avoir dès la première fois mais j’aurais bien aimé quand même. Qui a dit : «Et pour des coups d’essai, veulent des coups de maître» ? Merci, vraiment, Monsieur Corneille ! Nous vous avons fait mentir… Bref, certains compartiments du jeu laissaient encore à désirer (c’est beau non ? On dirait un vrai sportif s’exprimant après une compétition)… Résultats des courses ou, plus exactement, de la journée : 3ème… Pas terrible, surtout si l’on considère que 4 équipes étaient en compétition dans notre poule ! A la décharge de l’équipe, sur l’ensemble des matches, nous étions à 6 points du premier ; pas mal quand on sait que les matches se jouaient en deux sets de 20 points chacun. On se console comme on peut ! ;o)
En fin de journée, fourbu et - je dois l’avouer aujourd’hui – quelque peu déçu, j’ai vécu la soirée de festivités avec moins d’enthousiasme que lors de la précédente soirée… pour finir par aller me coucher vers minuit, ce qui est, somme toute, assez tôt dans ce genre de manifestation ! Et j'en profite pour m'en excuser auprès de mes coéquipiers que j'ai lâchement abandonnés. Tant pis, la fête n’en sera que meilleure lors de prochain tournoi… Toujours la bonne vieille rengaine des raisins trop verts… ;o) S’ensuit une journée relativement calme par rapport aux deux précédentes avec brunch convivial mais copieux. Puis, enfin, le voyage de retour dont je vais vous épargner les détails.
En conclusion, et puisqu’il faut une morale à chaque histoire, comme dans la fable, je jure – mais un peu tard – que l’on m’y prendra plus… Juré, promis, craché… Oups, pardon, Madame, je ne vous visais pas ! Et, au final, j’ai quand même passé un excellent week-end…